Skoda Superb Combi SportLine : elle ne tourne pas le dos au confort
Skoda, vous connaissez. La marque n’est plus aussi inconnue qu’il y a encore 15 ans. Mieux, elle est même plébiscitée avec plus d’un million d’exemplaires vendus par an depuis trois ans. La Superb, vous connaissez aussi. Elle incarne le vaisseau amiral de la marque, grande berline (ou break), très spacieuse à prix décent. Mais connaissez-vous la Skoda Superb SportLine ? Je vous emmène la découvrir sur les routes islandaises.
Texte : Frédéric Dhieux - Photos : Étienne Rovillé
C’est à l’aéroport de Keflavik sur la lande de Midnesheidi, à l’ouest de l’île, que je prends possession d’une Superb Combi SportLine. Elle est éclatante, sous un ciel gris typique, dans cet environnement dépouillé, ainsi parée de son jaune dragon, dit Dragon Skin. Cette finition propose des jantes alliage de 18 pouces de série et un châssis sport abaissé de 15 mm. Concernant mon modèle d’essai, il repose sur des jantes Vega de 19 pouces. Elle s’équipe également des phares avant bi-Xénon directionnels, mais se distingue surtout par son kit carrosserie exclusif sobre et chic. Ce dernier se compose principalement d’inserts noir glossy sur les grilles de calandre et de spoiler, les coques de rétroviseurs, les contours de vitre ou encore le diffuseur arrière, duquel sortent deux canules d’échappement.
De l’espace et de la technologie
Outre le très grand coffre de 660 litres (le plus grand de la catégorie), la Superb Combi offre un espace intérieur toujours aussi surprenant. Même avec de grands gabarits à l’avant, les places arrière demeurent généreuses. L’ensemble des assises est recouvert, en finition SportLine, d’une accueillante sellerie sport en Alcantara illuminée par le vaste toit panoramique (en option) et surmontée par l’éclairage d’ambiance intérieur à LED (avec 10 coloris disponibles au choix). Pour parfaire le tout, quelques inserts carbone font leur apparition.
Il est temps de prendre le volant et la route… … en direction de Hvalfjörður (le fjord des baleines en français). Pour ce faire, nous empruntons la route 41 en direction de Reykjavik en traversant la péninsule de Reykjanes. La limitation de vitesse de 90 km/h me laisse d’ailleurs bien le temps d’observer le paysage constitué principalement de landes recouvrant un champ de lave basaltique très dénudé, battu par le vent la majeure partie de l’année. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, le ciel s’est très rapidement dégagé et le bleu y règne en maître.
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Il est amusant de se dire que je roule sur la dorsale médio-atlantique. Bon, certes ce n’est peut-être pas hilarant, mais tout de même c’est notable puisque je roule là où se rencontrent, ou plutôt s’éloignent (de 3 cm par an), les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine.
Sportive la SportLine ?
Mon modèle d’essai étant équipé de l’amortissement piloté DCC, jusqu’ici réglé en Confort, je passe en mode Sport. La voiture devient un peu plus ferme, que ce soit les suspensions ou la direction, tandis que le moteur et la boîte de vitesses DSG à 6 rapports offrent plus de répondant.
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La péninsule, un soir d’été
J’arrive juste à l’heure pour le départ, à 19 h, de l’excursion sur le Snaefelljökull, culminant à 1 446 mètres. Le nom exact de la montagne est Snæfell, jökull voulant dire « glacier ». Ce dernier recouvre un volcan éteint, celui par lequel Otto Lidenbrock entame son voyage au centre de la terre, dans le roman de Jules Vernes. L’entrée semble d’ailleurs gardée par un monstre de glace dont seule la tête émerge du sol. Je ne m’y aventure pas, non par manque de courage, mais par manque de temps pour un si long voyage. Je me contente de profiter du paysage somptueux, les pieds dans la neige/glace et les yeux sur la mer et les champs de lave environnants.
Confortable, la Superb SportLine
Le deuxième jour est aux antipodes du premier, non pas que je sois parti en Antarctique dans la nuit, mais par le changement de météo. De ciel bleu et températures agréables, l’Islande se transforme en concentré de pluie, de vent et de nuages très bas. Je poursuis le tour de la péninsule et quitte la route pour un chemin cahoteux traversant, je vous le donne en mille, un champ de lave. Là, devant ce spectacle de fin du monde, je suis pris d’une sensation de vide. Il n’y a rien que du basalte, un peu de bruyère, de la pluie et un vent qui hurle, incessant. Au bout de la piste, un phare orange vif, celui de Svörtuloft, tranchant singulièrement dans ce paysage désolé et se dressant fièrement au-dessus des falaises d’un noir profond contre lesquelles s’écrasent violemment les vagues en un spectacle grandiose.
Tout à une fin
J’aurais volontiers poursuivi cette visite de l’Islande à bord de ma Superb des jours durant, mais il est temps de rentrer. Après une visite expresse de Reykjavik et un moment de détente au Blue Lagoon, il est temps de reprendre mon avion, à une heure de matin, et de faire le bilan. |