Essai nouvelle BMW X3 : le changement dans la continuité
La gamme X revêt une grande importance pour le constructeur bavarois tant sa part des ventes est conséquente, culminant à un tiers du mix en 2016. Dans cette famille de SUV, la X3 représente le deuxième modèle le plus vendu avec 1 570 000 modèles écoulés depuis son lancement en 2003. Autant dire que la nouvelle venue a la lourde charge d’apporter du neuf sans tout bouleverser afin de surfer sur le succès des précédentes. Est-ce réussi ?
Texte : Étienne Rovillé - Photos : Étienne Rovillé
C’est en Corse, après mon essai de la nouvelle BMW Série 6 GT, que j’échange celle-ci contre une nouvelle X3 habillée du blanc métallisé Mineralweiss. Elle est équipée du 6 cylindres diesel de 265 ch et de la finition intermédiaire X Line. Passons rapidement sur le prix de plus de 75 000 € (58 400 € hors option) pour mon modèle d’essai particulièrement bien équipé, pour nous intéresser au prix d’appel de 51 900 € pour une X3 20d, ce n’est pas donné.
Esthétiquement, le mot d’ordre était « Verticalité » et les designers se sont attelés à la tâche avec brio. La calandre s’allonge dans la hauteur, les phares s’en sont décollés afin de ne pas étirer le dessin dans la largeur, le capot est légèrement plus haut, les prises d’air à l’avant incluent désormais les antibrouillards et se sont également allongées. Toujours dans ce but de verticaliser la silhouette, même les appuie-têtes se sont allongés dans la hauteur. Le pari est réussi alors même que le SUV a perdu 2 mm en hauteur et en a gagné 10 en largeur. Pour autant, je ne la qualifierais toujours pas de jolie, nous sommes bien loin de l’élégance d’une berline et quelques détails chagrinent, tel le sabot de protection arrière dont le matériau semble d’assez moyenne qualité. ![]() ![]()
Puisque nous sommes dans les dimensions, l’empattement a gagné 54 mm tandis que la longueur totale en a gagné 51, ce qui bénéficie directement aux passagers arrière puisque le coffre offre un volume de coffre identique de 550 litres (jusqu’à 1 600).
Un habitacle accueillant
Comme je vous l’ai dit plus haut, ce n’est pas un modèle d’entrée de gamme que j’ai entre les mains, aussi je bénéficie d’une belle et lumineuse sellerie cuir Vernasca Cognac qui s’étend également sur les contre-portes. La planche de bord est en plastique moussé de bonne facture tandis que je trouve quelques inserts en bois. Les plastiques durs se font plutôt rares et les ajustements semblent sérieux.
La BMW X3 sur route
Il n’est pas encore possible de démarrer la voiture par commande gestuelle ou vocale alors j’appuie tout simplement sur le bouton de démarrage afin de réveiller le 6 cylindres en ligne biturbo de 3,0 litres. Bien que ce soit un diesel, la sonorité n’est pas désagréable à l’oreille comme chez de trop nombreux concurrents, seul Mazda (lire l’essai Mazda 6) réussit également sur ce point-là. ![]() ![]()
La position haute siéra à certains à n’en pas douter, mais ce n’est toujours pas mon cas, tout comme je n’apprécie toujours pas ce comportement un peu flottant des SUV. La nouvelle X3 ne déroge pas à la règle, malgré un très bon travail effectué sur les trains roulants, et offre un comportement survireur assez marqué. Rien de rédhibitoire ou de dangereux, par ailleurs le roulis, forcément présent, est tout de même bien contenu et dans l’ensemble je retrouve tout de même ce que j’attends d’une BMW. La direction est une fois encore calibrée comme il se doit, et le dynamisme global satisfaisant pour la catégorie.
Vraiment toutes ?
Dès que l’on s’aventure hors des sentiers battus, il faut savoir raison garder. En effet, comme tout SUV, de plus pourvu d’un système à 4 roues motrices, il permet de s’évader du bitume à condition de ne pas trop lui en demander. Quelques trous, ornières et bosses de tailles modestes ne l’effraieront pas, mais n’allez pas l’imaginer en franchisseur débridé. Il ne reçoit d’ailleurs aucun mode spécifique au tout-terrain. |